2021/2022
Bonjour à tous,
Si on prend le temps de se poser pour regarder derrière soi la première réflexion qui vient à l’esprit est: «c’est dingue comme le temps défile». Ce qui n’a pas de sens puisque le temps ne s’accélère pas ou ne ralentit pas c’est juste que d’autres événements ont pris le dessus. De fait je ne me souvenais plus des dates, des anecdotes avec précisions de la saison 2021 et pourtant on ne peut pas dire qu’elle fût chargée. Pour autant on va essayer de raconter cette brève saison sportive 2021 en ne retenant que le positif de la fin, pour le début de la saison catastrophique je renvoie au compte rendu qui le décrit. Puis nous aborderons 2022, notre programme, les modifications sur le side-car et cet article est l’occasion d’inaugurer un nouveau site, l’ancien devenant obsolète il fallait faire quelque chose, Marie-Laure est au commande pour cette partie. Si vous avez des suggestions pour ce site n’hésitez pas à écrire sur la page contact, il évoluera forcément en cours d’année.


Un bref rappel du début de la saison 2021: serrage moteur au CASTELLET, le moteur est confié entre les mains des gars de chez GODET MOTORCYCLES. Reconstruction du moteur et mise en route pour un rodage sur le circuit de CROIX en TERNOIS au mois de septembre lors de la cinquième épreuve du championnat. Ce circuit était l’idéal pour un remise en route, plusieurs séances d’essais libres et un circuit court sur lequel les moteurs ne sont pas fortement sollicités. Puis l’équipe GODET était présente car ils ne font pas que monter des moteurs et des motos, ils roulent aussi et comme on dit: «ils savent tourner la poignée de gaz dans le bon sens». Les essais libres se sont bien déroulés et ont permis de mettre en évidence la bonne santé du moteur mais avec des températures élevées sur les culasses en sortie de piste. Plusieurs set de gicleurs ont été essayés avec cependant une température aux limites sur la culasses avant. De toute façon la décision collective était de ne pas dépasser les 5000 rpm pour effectuer un rodage dans les règles de l’art. Ce problème de température fût mis sur le compte du carénage qui empêchait le bon refroidissement de la culasse avant, chose qui sera à améliorer pour la prochaine course.
A notre grande surprise, les essais chronométrés nous placent à la quatrième position, un exploit pour nous vu le peu de roulage que nous avions fait. Les bonnes surprises ne s’arrêtaient pas là puisque aux deux courses du week-end nous sommes classés aux deuxième et troisième places et sans avoir eu l’impression de forcer. C’était comme une délivrance en quelque sorte, la fin des ennuis et enfin le plaisir de rouler. Ce châssis construit par ROD BELLAS est très neutre et très facile à emmener, associé à ce moteur qui tracte sans jamais donner l’impression d’être à la limite ça donne des résultats sur un circuit court. La prochaine étape sera au circuit Val de Vienne qui lui par contre sollicite un peu plus les moteurs. En tous cas nous rentrons à la maison heureux comme des gamins. La team GODET partage avec nous cette satisfaction, ils ont été présents et attentifs tout le week-end.

Un petit mois entre CROIX et VAL de VIENNE pour améliorer les entrées d’air sur le moteur, c’est peu de temps. Nous décidons d’amener de l’air sur les culasses via des manchons, c’est une solution rapide à mettre en œuvre et réversible en cas de modifications.
La transmission finale fût adaptée et Danny Quirk, notre pote anglais, en bon ingénieur qu’il est m’a partagé sa «calculatrice» à braquets. Adaptée aux VINCENT, ça prend en compte le rapport de la primaire, de la secondaire et donne la vitesse max et le régime max. Et il s’avère que la théorie est pour une fois assez proche de la réalité puisque la transmission choisie était adaptée au circuit du Val de VIENNE. Comme pour CROIX, les essais chronométrés se sont très bien passés et c’est à la troisième place que nous terminons cette séance mais il y a un fossé entre nous et le premier, plus de trois secondes. Nous ne combleront pas cet écart car hormis le fait que les premiers sont indéniablement plus rapides que nous, notre moteur coupe avant le régime maxi en ligne droite. En effet la période de rodage est terminée et c’est maintenant les 6500 rpm que nous visons. De plus en cette saison la température est encore douce et particulièrement ce week-end là (on ne va pas s’en plaindre) et nous constatons encore une température hors norme sur la culasse avant. Et après analyse c’est même en statique que cette différence est mesurée entre l’avant et l’arrière, donc le carénage n’est responsable qu’en partie de se problème. Donc pour résumer, les carburateurs déjaugent en ligne droite et en sortie des courbes rapides et pour limiter la chauffe de la culasse avant nous n’avons pas le choix que de se limiter aux 6000 rpm quand c’est possible. Mais même à se régime ça va déjà très vite et physiquement nous sommes encore un peu juste donc on s’en contentera…
Nous nous classons à la troisième place à l’issue de la première course, nous sommes très satisfaits de se résultat d’autant que les écarts sont moins importants qu’aux essais chronométrés, ça été un régal de se bagarrer avec les copains. On en redemande.

Nous abordons la deuxième course sereinement, nous n’avons pas des prétentions fortes à part essayer de reproduire l’exploit de la première course. Le niveau devant est élevé, les machines sont du même niveau donc nous prenons ces moments simplement et profitons de l’instant car nous sommes conscient du chemin qui reste à parcourir si on veut atteindre le même niveau.
Météo superbe pour cette finale, le nombre de tours a été réduit à six au lieu des dix habituels pour rattraper du retard dans l’organisation. Donc il ne faudra pas louper son départ, ce que nous faisons mais les autres aussi. C’est roues dans roues que les tours défilent, il y a des abandons, les mécaniques souffrent. Nous sommes en deuxième position et la première place est à notre portée, j’identifie le freinage où un dépassement est possible. Pour suivre ce rythme de fou et combler l’écart de vitesse de pointe je repousse les repères des freinages. Mais à force de repousser les limites Marie-Laure n’a pas pu se retenir sur un freinage très appuyé et elle chuta mais se tenait encore d’une main à une des poignées, je ralentissais et d’une main, j’essayais de l’aider à remonter sur la planche. Finalement c’est sur le bas côté, à une allure au pas, qu’elle put revenir se placer. Elle fît un geste pour m’indiquer que c’était OK et nous sommes repartis. Heureusement qu’il ne restait que deux tours pour passer le drapeau à damier que nous franchissons à la deuxième place. Malgré cet incident nous sommes vraiment heureux du résultat, Marie-Laure a été très solide, les trous sur la combinaison et les traces de brûlures sur la peau montrent les effets d’avoir été traînée sur une cinquantaine de mètres…


Cette petite saison 2021 est clôturée sur une note positive mais il y encore du boulot sur le side-car si on veut avoir de la fiabilité pour rouler aux rythmes élevés et prétendre aux podiums.
Rapidement, tant que toutes ces données sont encore fraîches, nous amenons le side-car chez GODET pour un débriefing. Des solutions émergent et nous validons les plus urgentes.

Donc pour 2022, nous modifions le circuit d’alimentation d’essence, deux nouveaux carburateurs, un nouvel allumage avec une avance électronique et une modification pour amener de l’air forcée sur les culasses. Nous reviendrons sur ces travaux dès qu’ils seront effectuées.
Vous trouverez le programme 2022 sur la page CALENDRIER et il est encore temps de vous souhaiter un excellente année 2022.
A bientôt,
Hervé et Marie-Laure.